Tandis que la Région veut encore baisser le niveau de "protection" en haussant la norme à 14.5V/m et que certains nous annoncent déjà l'arrivée de la 6G, il est bon de rappeler qu'en 2019 le Conseil Supérieur de la Santé confirmait la nocivité, particulièrement pour les enfants, des pollutions électromagnétiques et non ionisantes telles que les technologies 2, 3, 4 et 5G.
A savoir aussi, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) n'a jamais validé la hausse à 6V/m en vigueur à Bruxelles et maintient sa recommandation à 3V/m. Soit une exposition 23 fois moindre que les 14,5V/m projetés par la Région ( (14,5)^2 / (3)^2 = 23,4).
Le CSS, qui est loin d'être un groupe de militants écolos radicaux ou d'activistes anti-5G conspirationnistes, précise dans son avis 9404 de mai 2019 :
"Exposition aux rayonnements non ionisants liés aux lignes électriques, à la communication et à l’électronique
Une exposition étroite aux lignes électriques a été associée à la leucémie infantile (Tabrizi et al., 2015 ; Schuz, 2011). Il a été montré que les rayonnements non ionisants émis par les micro-ondes agissent via activation des canaux calciques dépendants du voltage, induisant des impacts biologiques à des niveaux non thermiques (Anghileri et al., 2006 ; Pall et al., 2015). L’exposition maternelle aux champs électromagnétiques des fréquences utilisées par les téléphones mobiles a été associée à des troubles du comportement et du langage chez l’enfant (Birks et al., 2017 ; Zarei et al., 2015). L’utilisation de téléphones mobiles et de téléphones sans fil a été observée comme étant associée à un risque accru de gliome et de neurinome de l’acoustique (Hardell et al., 2013).
Selon Levis et al. (2011), des protocoles en aveugle, exempts d’erreurs, de biais et de facteurs de conditionnement financiers, donnent des résultats positifs qui révèlent une relation de cause à effet entre l’utilisation ou la latence du téléphone mobile à long terme et l’augmentation statistiquement significative du risque de tumeur de la tête homolatérale, avec une plausibilité biologique. Les méta-analyses (y compris celle de Levis et al., 2011), n’examinant que les données sur les tumeurs homolatérales chez les sujets utilisant un téléphone mobile depuis ou pendant au moins 10 ans, montrent des augmentations importantes et statistiquement significatives du risque de gliomes cérébraux et de neurinomes de l’acoustique homolatéraux (Levis et al., 2011)."
Rappelons aussi que la même année, le Dr Jaques Vanderstraeten, membre du Conseil Supérieur de la Santé
(CSS) et membre démissionnaire du « Comité d'experts » de la Région, mettait en garde. Son positionnement s’éloignait de l’avis exprimé
par le dit Comité. Ceci devrait
attirer l' attention, particulièrement quand ce Comité fut aussi
créé pour apporter une caution scientifique à la baisse précédente du
niveau de protection. Caution que le CSS refusait - et refuse
toujours - d'apporter, conservant sa recommandation à 3 V/m. Soit une
exposition 23 fois moindre que les 14,5V/m projetés ( (14,5)^2 / (3)^2 = 23,4).
En janvier 2019, le Dr Vanderstraeten déclarait à La Libre Belgique que « la préoccupation
[au sujet de la 5G] de Paul Lannoye [physicien et eurodéputé qui
dénonce les effets nocifs des technologies mobiles depuis des années] parait justifiée ». « Il y aurait effectivement lieu de tenir compte des données publiées ces dernières années et qui incitent à la prudence (...) il
semble que les recommandations internationales soient trop laxistes et
devraient donc être revues. De leur côté, les normes bruxelloises vont
être revues à la hausse (...) ».
Vous pouvez consulter de nombreuses études scientifiques fiables, dont celles évoquées par le CSS, sur cette page.
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